Les Mots chantant

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Lièvre ou tortue ?, Introduction, recueil Extraits de vies

Le 13 avril 2013,

 

Lièvre ou tortue ?

 

Pourquoi écrire des extraits de vies ?

C'est une idée à laquelle j'ai souvent pensé. J'ai essayé à plusieurs reprises, mais ce que j'écrivais ne me convenait pas. Ce n'était pas ce que je voulais, et puis j'étais probablement trop jeune pour parler de la vie. Le 6 février 2009, j'ai commencé. Une professeure à l'université, un cours d'atelier d'écriture sur l'autobiographie, je n'avais pas le choix, c'était un devoir. Souvent, je me suis demandée : « qui suis-je, moi, pour écrire ma vie, qui aurait envie de lire ? ». Alors je ne parlerai pas de moi, du moins pas directement, je ne suis que le messager, en tout cas c'est ce que je veux être.

Écrire à la volée des instants de vies pour les immortaliser, écrire des souvenirs parfois trop flous, racontés par d'autres, perdus dans les méandres de la mémoire humaine.

Chacun perçoit ce qui l'entoure comme il veut, je ne peux promettre d'être fidèle, sincère, aux événements, aux histoires que je raconterai. Sans parler des souvenirs qui ne m'appartiennent pas, mais que j'écrirai.

La vie n'est pas un cadeau, c'est un lourd fardeau que l'on doit porter jusqu'au bout, un sac plein de tristesse tacheté d'instants de bonheur aussi éphémère que la seconde qui passe. Pour certains le sac est léger, tels des lièvres ils gambadent dans la vie, ils prennent le temps, ils vivent. Pour d'autres le sac déborde, il est trop plein, comme des tortues ils avancent, ils arriveront aussi là où tous nous allons, mais ce sera après de nombreux sacrifices, de nombreux obstacles, ils ne font que survivre. Lièvre ou tortue ? Je ne répondrai pas pour ce qui me concerne.

Je ne promets pas non plus que cette lecture sera pour vous un instant de bonheur. Je ne sais pas écrire le bonheur, j'en suis incapable, et puis qu'y a-t-il à dire ou à écrire quand on est heureux ? Le bonheur est fade quand il est raconté, il faut le vivre. J'essaierai peut-être. Certains penseront que j'ai tort, la tristesse indirectement permet de grandir, de se construire, en souffrant on apprend de nos erreurs, des erreurs des autres, on apprend à éviter ce qui fait mal. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort : non. Ce qui ne nous tue pas nous rend aigri, en colère, et même si nous sommes capables de surmonter les épreuves (ce qui nous rend plus fort), nous n'en restons pas moins épuisés. Il arrive alors que la fatigue morale et physique prenne le dessus, il arrive aussi que la colère prenne le dessus, le dessus sur nos pensées, nos actes, sur nous-mêmes. Mais bien plus souvent la tristesse détruit. Personne n'apprend du bonheur, car le bonheur se vit, c'est tout.

Que l'on soit lièvre ou tortue, bonheur et tristesse rythment notre vie.

 

Priscilla



13/04/2013
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