La ville sans lumière, du recueil Le Chat et moi
La ville sans lumière
Le soleil dore encore les maisons
L'attente est longue,
Il sombrera doucement
Dans cette nouvelle inclinaison
Le soleil tombera doucement
La saison sera longue.
Un chat à la fenêtre d'un appartement
Des passants trop pressés dans les rues
Un couple de pigeons posé sur une statue
Et le vent qui gémit goulûment
Assise sur un banc je laisse passer le temps
Assise, assise, assise,
Les minutes passent, malmenées par le vent
Défile, défile, défile
La ville et tous ses habitants m'écrasent, me brisent
Car la ville du grand peintre est pour moi un asile.
Mon chat à la fenêtre de l'appartement
Ces gens qui se croisent et sans se voir dans les rues
Des pigeons qui s'envolent pour d'autres statues
Et le vent froid qui transperce mes vêtements.
Seule dans une rue je regarde le temps
Regarde, regarde, regarde
Et la vie défile, emportée par le vent
Emporte, emporte, emporte
A mon tour j'écrase la ville criarde
Ville du grand peintre qui me semble morte.
La lumière éclaire encore les maisons
La ville est sans couleur,
Elle sombrera doucement
Dans cette péroraison
La lumière s'éteindra doucement
La ville du grand peintre resplendit de noirceur.
Priscilla
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